historique

un espace d’éducation populaire (début du XXème siècle)

Le bâtiment fait l'objet d’un don de particuliers à la paroisse au début du siècle dernier avec pour objectif d’en faire un lieu d’éducation populaire. La gérance est confiée à une association, aujourd’hui l’ADEP/Sainte-Thérèse. Les locaux ont successivement servi d'école de garçons, de salles de catéchisme, de théâtre paroissial, de cinéma de quartier et de salle de danse.

le Théâtre de la Mémoire (1990-1992)

Les compagnies théâtrales angevines soulignent  le problème du manque de lieux de création à la municipalité d’Angers.  Celle-ci organise alors des rencontres avec les artistes locaux pour évaluer les besoins et accorde en 1990 un lieu de résidence permanent à une jeune compagnie, le Théâtre de la Mémoire. Philippe Mathé, directeur artistique, Hélène Gay et Hélène Raimbault, comédiennes, font de ce lieu un théâtre d’essai: « un outil culturel expérimental visant à repérer, présenter et promouvoir des personnes, des idées et des œuvres novatrices dans les lettres et les arts ».

un début de programmation (1992-1996)

Pour remédier aux problèmes des autres compagnies professionnelles, le Théâtre de la Mémoire ouvre son lieu. Il garde son identité de théâtre d’essai mais dans l’optique d’une ouverture à la diversité des moyens d’expression. De plus, il affirme la volonté d’en faire un lieu de répétition et de diffusion pour les compagnies qui rencontrent des difficultés pour vendre leurs spectacles dans les structures culturelles institutionnelles.

Le Théâtre de la Mémoire assure la direction artistique et administrative du lieu mais cette gestion s’avère vite trop lourde pour la compagnie qui trouve difficilement le temps de se consacrer à ses propres créations.

En 1993, l'association Parole D.E.L.I.E.E. prend en charge l’administration tandis que le Théâtre de la Mémoire conserve la direction artistique. Le sigle D.E.L.I.E.E. décline les mots Dire, Ecrire, Lire, Interpréter, Ecouter, Editer.

un théâtre associatif (1996 à nos jours)

Quand le Théâtre de la Mémoire décide de se dissoudre en 1996, l’association Parole D.E.L.I.E.E. prend en charge la gestion totale du lieu et poursuit le projet initial : faire de la littérature un spectacle vivant. Elle reste d'abord fidèle à la notion de théâtre d’essai puis elle cherche à toucher un plus large public.

Elle développe de nombreuses activités : programmation artistique variée (théâtre, danse, musique, spectacles jeune public, théâtre amateur en fin de saison à partir de 1997), accueil de compagnies en résidence, ateliers et stages, lectures, expositions, évènements thématiques, séjours à Avignon pendant le festival.

Au fil des saisons, le projet artistique du lieu s'affine et s'articule autour du théâtre contemporain et des auteurs d'aujourd'hui.

le Théâtre du Champ de Bataille aujourd'hui

C'est un lieu qui défend un certain nombre de valeurs : celles de la démocratisation culturelle, de l'éducation populaire et de l'art pour tous. Il s'inspire également de la Charte de l'Agenda 21 des cultures de la Ville d'Angers dont il est signataire et qui défend notamment l'expérimentation artistique « comme pratique de liberté permettant de faire émerger de nouveaux repères, de nouvelles visions du monde qui nous entoure. »

Le projet artistique a pour objectif de soutenir la création, la diffusion, l'accompagnement des artistes mais également de développer des relations de proximité avec tous les publics. C'est à la fois un lieu dédié aux écritures contemporaines de dimension régionale et un lieu de proximité et d'échanges, ancré sur un territoire et qui construit des partenariats privilégiés avec les acteurs locaux.