
J’ai 8 ans et je m’appelle Jean Rochefort
12 mars 2026 à 20:00
Théâtre des Béliers • Adèle Fugère
théâtre
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1h10
Drôle, poétique, inventif, absurde et incroyablement émouvant.
Rosalie Pierredoux, 8 ans, sent toute la tristesse du monde peser sur ses épaules. Un matin, sans prévenir, Jean Rochefort et sa moustache vont changer son regard. Une histoire de dépression enfantine, d’une angoisse face au monde qu’une moustache et un esprit fantasque vont réparer. Une épopée minuscule certes, mais une épopée. Qui nous ramène vers la joie. Avec humour, poésie, et un brin de nostalgie.
Jean Rochefort est partout dans ce livre. Dans les clins d’œil et au détour des mots, des phrases et des chapitres. Il a bien habité Saint-Lunaire, village où vit Rosalie, cette petite fille dépressive de 8 ans. Grenier-Hussenot fut le nom de la compagnie de théâtre qu’il intégra après la guerre. Jean-Pierre fait référence à Marielle, Edouard à Baer et Vincent à Delerm. Evidemment Etienne Dorsay, le héros d’ « Un éléphant ça trompe énormément » et « Nous irons tous au paradis ». Evidemment le cheval. L’évocation de Rachida Dati, maire du 7ème arrondissement de Paris, celle de sa grande amie Mylène Farmer, ou de Barbara et Johnny Depp n’est pas un hasard non plus.
J’ai aussi intégré, au fil des dialogues et conversations entre les différents personnages, les « vrais » mots de Jean Rochefort, lus, vus et entendus au gré de ses interviews. Des « vérités » à elles toutes seules. Il a vraiment parlé de la condition – selon lui inhumaine – des poulets, de l’anthropophagie, de l’absurdité de la vie, de la condescendance vis à vis des « petites gens », de la difficulté d’écrire, du ping-pong, de la tristesse de Nantes avec tout l’humour, la subtilité et le burlesque qu’on lui connaît. Oui, il qualifiait bien ses baskets de « prothèses festives ». Oui, il disait bien « sensass ! ». Et puis la moustache. Parce que Jean Rochefort ne peut exister sans moustache. Parce qu’elle est l’élément central de cette histoire qui va petit à petit ramener Rosalie à la joie et à une certaine sérénité.
Adèle Fugère
mise en scène : Morgan Perez / interprétation : Thomas Drelon / lumières : Patrick Touzard / scénographie : Capucine Grou-Radenez / costumes : Bérengère Roland / création musicale et sonore : Théo Glaas / création visuelle : Edouard Granero
L'auteur-rice
Adèle Fugère est journaliste. Elle écrit aussi, dessine à la main, à la ligne claire ou en détournant les objets. Elle vit à l'Ouest. Elle aime l'absurde, la malice, le bancal, le fil qui dépasse, Bill Murray, l'humour anglais et Dr Feelgood.